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Le syndrome du caméléon

Cet article vous donne des pistes pour grandir et vous affranchir du désir de normalité. parce que nous sommes tous semblables et uniques à la fois. Qu’est ce qui fait de chacun de nous des êtres différents ?
Marie Vogeleisen
Elle pratique l’écoute active, pour comprendre ce que votre inconscient vous dit, pour vous amener à libérer votre potentiel cacher dans votre cœur. Elle accompagne aussi bien les adultes que les enfants à vivre en équilibre avec ce qu’ils ont en eux.

Si vous souhaitez écouter l’article en version audio :

Être intéréssé.e par tout, c’est bien mais parfois cela cache une personnalité multipotentielle qui a bien du mal à se trouver elle-même. La multipotentialité, ça peut être : être intéressé par tout, s’adapter tout le temps à tout et à tout le monde, avoir des facilités, ne jamais aller jusqu’au bout, vivre beaucoup de frustrations, vouloir tout essayer et s’adapter énormément quitte à subir le syndrome du caméléon. Et au final, quand la personne revient à son Soi, elle ne sait plus qui elle est et ce qu’elle veut vraiment.

Démarre alors parfois pour elle une quête qui l’amène dans de grands questionnements, de grands abysses et des merveilleuses découvertes pour embrasser tous ses potentiels. Entre torture mentale, prise de conscience et lâcher-prise, la vie devient un véritable océan à rider… mais quand on est connecté à son intérieur, qu’on accepte ses singularités, what a journey ! 

Quand j’ai compris que je me sentais comme un cheval au milieu des poissons, ça m’a changé la vie. J’ai accepté d’être autre chose que ce que je pensais devoir être.

Ce qu’il
faut savoir

Ce qu'il faut savoir

Si je devais commencer un roman, il commencerait sûrement par cette phrase :

Moi, Marie, Multipotentielle et rien à la fois…

En vérité, si je vous dressais la liste de tout ce que j’ai essayé et testé, sans oublier les activités, les sports extrêmes, les formations, les lieux, les films ou les gens que j’aimerais voir, ça me ferait surement un article entier… donc pour résumé je vais juste vous parler de moi et peut être que cela fera écho en vous !

Je suis moyenne dans tout et vraiment bonne dans rien…ce qui a fini par donner Mme Minimum (selon mon prof d’anglais du lycée, c’est fou ce que les étiquettes ont la vie dure) ou bonne à rien au fil des années (ça c’est de moi) mais j’ai compris qu’en fait j’étais terrifiée par l’apprentissage, terrifiée par me rendre compte que j’étais la plus bête des personnes que la terre n’a jamais porté jusque-là.

Il faut avouer que je ne comprends pas toujours les chemins de raisonnement des autres, j’ai toujours cette sensation de double lecture, comme si un autre moi traduisait ce qu’on est en train de m’expliquer. Je suis parfois obligée de demander à mon interlocuteur de ne pas s’énerver car je ne fais pas exprès de ne pas comprendre, je ne comprends vraiment pas. Je vais demander de reformuler ou je vais prendre son raisonnement et le tordre pour que je comprenne à ma manière. Je vous laisse imaginer en cours ou à la fac… aucune crise de panique intérieure à l’idée de rater ma vie parce que j’étais trop bête pour comprendre… NON PAS DU TOUT ! aucune…

 

 

 

Mes remises en question semblent n’avoir aucune limite.

Je peux me torturer sans limite de temps, de douleur ou de culpabilité. Vous voyez le truc qui boucle dans ta tête… celui-là exactement… chez moi c’était constant. Si j’étais face à une déception, un échec, tout devenait invivable car je ne comprenais pas où j’avais raté quelque chose. Je faisais tout pour satisfaire, pour m’adapter, pour ne pas paraître trop compliquée ou incompétente. J’ai tenu bon, je n’ai jamais vraiment craqué, enfin ça c’est ce que je crois… mais mon esprit a fini par flancher après l’arrivée de mon fils. L’adaptation de trop. La charge mentale de la mère parfaite que je m’imposais, le sommeil en moins, la dépression latente depuis des années auront raison de mon énergie. Et me voilà un genou à terre par une petite chose qui fait à peine 4kg et qui vient bousculer tout ce que je croyais être mais qui met en perspective la personne que je souhaite être tout court.

Ensuite, une psychologue mettra des mots sur ce que je vivais. D’abord, un beau post partum mais surtout un profil neuro atypique et hypersensible… tout une nouvelle paire de facettes de moi qui pourraient m’aider à comprendre qui je suis, ENFIN ! Elle me demande de me faire tester… Pour l’instant je n’y suis pas, il ne faudrait quand même pas que j’ai un papier avec écrit noir sur blanc que je suis bête. Faut pas pousser…

 

 

 

Alors c’est quoi tout ce potentiel ?

C’est un trésor qui appartient à une personne qui pense qu’elle n’en a pas ou qu’elle ne le mérite pas et qui se contente de regarder le coffre mais de loin.

Christiane SINGER dit que “derrière chaque dragon est tapis un trésor”.

Et c’est vrai, j’allais prendre ma colère pour en faire quelque chose d’autre. J’ai combattu mon dragon intérieur pour y découvrir beaucoup de choses : ma vulnérabilité surtout mais aussi tout un tas de blessures et d’émotions que je n’avais pas pris le temps de regarder. Et en prime j’ai découvert, que j’étais pétrie de peurs et de frustrations. Il m’a fallu apprendre à la gérer et c’est probablement la chose la plus complexe que j’ai eu à faire.

 

 

 

La gestion de la frustration

Je crois que j’ai commencé à me sentir mieux quand j’ai pu identifier que je n’étais pas en colère mais frustrée et donc impatiente envers moi. Alors, j’ai pu commencer à prendre soin de cette frustration, car elle cachait aussi beaucoup d’envies et de besoins que je taisais.

J’ai un tempérament plein de feux. Je veux toujours démarrer tout et son contraire, la vie est trop courte pour réussir à vivre ce que j’ai envie de vivre, donc, comment je fais avec cette impatience qui me coupe les jambes, qui finalement alimente toute mes périodes de procrastination? En lâchant prise ?

Et quand on n’y arrive pas, on fait quoi ? On culpabilise, donc demander à quelqu’un de neuro atypique, d’hypersensible, d’HPI, d’HPE ou autres atypies de lâcher prise c’est lui demander de vous décrocher la lune. Cette personne vit très mal la frustration, anticipe beaucoup et très souvent les scénarios qui dirigent ses actions. De quoi se voir tomber de haut avant de commencer quelque chose n’est-ce pas ? et en prime il est dans le fantasme de la normalité et c’est SA plus GRANDE souffrance.

Après des années de thérapie, de recherche, de tentative, il m’aura fallu prendre ma première vague sur une planche de surf à Biarritz (oui ça a duré 3 sec mais ça a suffi à faire ON/OFF dans mon cerveau), pour que je comprenne ce que voulait dire lâcher prise, s’en remettre au flow de la vie. INCROYABLE pour moi !

Alors, comment je gère la frustration ? Je sais aujourd’hui qu’une vie ne me suffira pas pour tout tenter, alors je me dis que dans celle-là je vais faire de mon mieux et je me lance régulièrement de nouveaux défis pour avoir souvent quelque chose à expérimenter. Mais aussi je me dis que jusqu’à présent, la vie m’a amené souvent les bonnes personnes au bon moment et que parfois il est important de laisser le cours de la vie se faire…

 

 

 

Faire confiance à la vie est bien la clef.

La vie en général mais aussi la vie en toi. Arnaud RIOU dit que “quand le cœur est ouvert à l’inconnu, tout est juste“. Cette phrase est très importante pour moi car elle me rappelle de garder mon cœur ouvert même quand je suis frustrée (LOL).

Je crois qu’on prend peu le temps de jeter un œil sur la vie que l’on a eu jusqu’ici avec attention, empathie et sincérité.

Mon conseil :

  • observez vos parcours,
  • regardez derrière vous sur ce que vous avez accompli, plutôt que de vous concentrer sur ce qu’il manque

J’ai traversé les enfers comme beaucoup, j’ai une vie riche d’expériences douloureuses mais d’autres absolument extraordinaires qui m’ont forgé et rendue solide pour tenir la main de ceux qui ont besoin d’aide aujourd’hui. Ce qui ont été mes plus grandes souffrances sont aujourd’hui ce que j’ai de plus sincère et vrai à offrir à mes consultants et aux gens que je côtoie. Mon parcours m’a permis de comprendre l’humilité, l’acceptation de ce qui est et a été. Parce que dans ce parcours j’y ai aussi rencontré les plus belles chose, les plus belles personnes qui m’ont porté, soutenu, construite, permise de m’envoler sur le plan personnel comme professionnel. Et j’y ai surtout rencontré quelqu’un d’important : MOI

 

 

 

Je pourrais vous dire de vous foutre la paix, dans un sens oui quand c’est votre mental qui contrôle, mais pas du tout pour votre coeur, ayez le courage de la personne que vous avez envie d’être et prenez le chemin vers elle. Observez-vous, élucidez-vous pour :

  1. comprendre qui vous êtes et quelles sont vos valeurs
  2. ne plus jamais vous laissez définir par l’extérieur. Prenez possession de votre royaume.

 

Pour moi, j’ai tout simplement un jour choisi d’être si vulnérable que seul demander de l’aide a été mon salut, j’aurais voulu qu’on prenne ma souffrance mais il fallait que je la vive, alors pour soigner une blessure rappelez-vous toujours qu’il est nécessaire de la regarder en face sinon on ne sait, ni ce que l’on soigne, ni comment la soigner.

 

Aujourd’hui, je suis fière de mes singularités mais longtemps j’ai construit un « fauxself » puissant qui me sortait de beaucoup de situations, qui me permettait d’être mise dans des cases bien taillées, faire des pirouettes en parlant fort pour qu’on ne voit pas que je brassais du vent, pour éviter qu’on ne voit finalement toute la tristesse que je portais à force d’être pour les autres.

Sentez quand vous n’êtes pas vous-même et observez-vous encore et encore, avec recul et affection.

 

J’ai longtemps réfléchi et agi guidée par la peur et aujourd’hui je choisis par cet article d’être dans l’amour de moi et de vous faire part de mon expérience.

Alors oui mes singularités sont une bénédiction aujourd’hui, elles sont la personne que je suis et qui m’ont amené sur le chemin du ré-encodage. Une mise à jour de mon logiciel interne pour grandir, croître et prendre toute la place que l’avenir me réserve.

Il m’aura fallu un peu moins de 40 années pour commencer à me comprendre.

 

 

Soyez patient avec vous, le chemin peut sembler long mais je crois qu’il est toujours juste. Acceptez la peur, prenez soin d’elle, écoutez-la, soignez-la, aimez la pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle demande : à savoir tout simplement laisser la place à l’amour.

Aujourd’hui, je suis multiple, unique et semblable à la fois. Je suis Yin et je suis Yang, je suis guerrière et Vénus, je suis devenue une sorte de Mary Poppins et j’en suis fière, car je suis la vie et je suis en vie. Et puis c’est joli, un caméléon 😉

Points
Clés

Points clés

S’affranchir du syndrome du caméléon, c’est :

  • Etre multipotentiel
  • Accepter le lâcher-prise
  • observer ce qui a été accompli plutôt que ce qui manque
  • Accueillir ses singularités et atypies
  • apprendre à gérer ses frustrations et faire confiance à la vie

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