Clés du succès : 3 ingrédients pour atteindre vos objectifs
Comment passer donc d’une position d’appréhension, de crainte, de peur devant de tels chantiers structurels, devant un sommet de 8000m, à une position positive, combative, presque d’excitation, comme un alpiniste qui regarderait son 8000 au sommet enneigé avec faim ? Ou comment transformer la peur de l’échec et de fin, en faim de succès ?
Première recette du succès : le découpage en étapes intermédiaires (petits pas ou petites marches)
Plutôt que sur le résultat final, il est possible de se concentrer d’abord sur les progrès qu’il peut faire. Si je reste rivé.e sur l’objectif très ambitieux, très (trop à première vue) élevé, il y a de fortes chances que je n’y arrive pas.
Me concentrer sur mes progrès successifs, sur mes petites victoires, sur mes petits pas, est un gage de réussite.
Un alpiniste qui doit gravir son 8000 découpe obligatoirement son ascension, avec des étapes, des camps de base, qui lui permettront de se poser, de récupérer, de s’adapter, de se préparer à l’étape suivante.
Ainsi, en entreprise, je ne peux que vous inviter à découper l’objectif en grands jalons, en objectifs intermédiaires, avec des sous-objectifs, des échéances intermédiaires…
Ce changement de regard changera assurément votre relation à l’objectif.

Deuxième recette du succès : se reconnecter au vécu, à ses émotions, à ses sensations, à ses expériences permet de rendre moins vertigineux et plus réalisable car rassurant l’objectif
Un des éléments certains de l’appréhension face à un objectif très ambitieux et qui parait inaccessible est l’absence de référence, l’impression d’être confronté à l’inconnu, à une expérience non vécue jusqu’à présent.
Certaines personnes n’ont pas peur de sauter dans le vide pour la première fois en parachute ou à l’élastique, mais tout de même la majorité des personnes éprouve une grande appréhension (et le mot est faible !).
Un élément majeur d’intégration de l’objectif à atteindre est de se connecter à des phases vécues.
Le fait de découper en petits pas un « gros » objectif augmente la probabilité de trouver dans ces petits pas, des éléments déjà vécus ou ressentis.
Cela permet à chacun d’entre nous de se « rassurer », en éprouvant d’un certain côté, « ça c’est ok, je connais, c’est bon ». Ainsi, l’ascension paraît moins inaccessible si une partie du chemin a déjà été parcourue.
Cela permet aussi par conséquent de se consacrer sur les tranches, les bouts de chemin, réellement inconnus et inexpérimentés !
Et c’est là que nous aboutissons au troisième facteur clé !

Troisième recette du succès : la mise en action, l’essai-ajustement
le troisième facteur clé après le découpage et la reconnexion, c’est l’expérimentation !
Nous vivons, en particulier dans nos cultures traditionnelles latines occidentales, avec cette peur bleue de l’échec qui paralyse, qui rend difficile la mise en action… peut-être la peur ancestrale du péché…
Toutefois, dans un environnement instable et changeant, avec de nécessaires adaptations voire transformations de nos organisations, un mode d’emploi technique n’existe pas. La recette, ou le mode d’emploi pour atteindre un objectif de transformation ambitieux, se projeter stratégiquement à 5 ans pour toute organisation n’existe pas.
Il est indispensable de basculer d’une logique du Compliqué à une logique du Complexe, chère à Edgar Morin. Le réel est multidimensionnel, changeant, et fluctuant. Manager et diriger dans cet environnement, dans ce « chaos », relève donc du sacré défi.
La mise en action, l’essai-ajustement et l’expérimentation, relèvent de la même idée. Essayer et tenter sont indispensables à la réussite. Celui qui ne prend pas de risque, prend le risque de ne pas atteindre le succès de son projet.
La mise en action, après avoir découpé mon objectif en petits pas et m’être rassuré en me connectant à ceux déjà connus et parcourus, est plus facile à faire.
Il est plus simple de me mettre en action pour faire un pas de 80 cm, que de tenter directement un pas de 8m. Si je me trompe, le risque de blessure en cas de chute est moins grave.
L’expérimentation, la mise en action, l’essai, et la correction éventuelle, sur des petits pas sont plus simples à mettre en œuvre que directement sur une action de grande ampleur qui aura des conséquences plus grandes (économiques, sociales, sociétales).