Ils ont osé !
Depuis bientôt une cinquantaine d’années, la science s’intéresse de très près à des phénomènes disons « peu conventionnels ». En réalité, il s’agit de domaines longtemps plongés dans l’oubli d’une ignorance forcée. Pendant des décennies, le simple fait de les nommer aurait pu vous coûter carrière et réputation. Pourtant, dans les années 80, un groupe d’irréductibles a osé et les résultats obtenus ont été stupéfiants. Depuis, toute une école scientifique défraie la chronique avec des découvertes de plus en plus extraordinaires.
Cette bande de pionniers délurés, risquant l’ignominie ou, pire, l’excommunication de leur communauté, ont affirmé sans appel que « nos pensées influencent le monde qui nous entoure ».
Les rires à mâchoire battante se sont arrêtés nets quand ils ont présenté leurs conclusions. D’une rigueur impeccable, elles étaient sans appel. Moins d’une chance sur plusieurs dizaines de milliards que leurs calculs fussent faux… Force était de constater qu’il fallait écouter.
Partons en guerre
Les chercheurs savaient qu’ils auraient à payer un lourd tribut si leur travail n’était pas d’une rigueur irréprochable. Ils savaient aussi que seules des conclusions sans appel laisseraient leur honneur intact. Ainsi, si les premiers résultats en laboratoire étaient plutôt prometteurs, ils ont considéré qu’il en fallait encore plus, beaucoup plus.
S’ils avaient prouvé le bienfondé de leur théorie, pour rendre les conclusions plus spectaculaires encore ils ont poursuivi leurs investigations dans des conditions extrêmes, espérant ainsi avoir des résultats plus marquants encore.
Pour eux, nul endroit au monde ne se prêtait mieux à une expérience sur le pouvoir de la pensée qu’une zone en conflit. Mieux encore : une bonne grosse guerre. Et c’est ainsi qu’ils se sont retrouvés en plein cœur de Beyrouth, pendant la guerre du Liban.
L’expérience était simple : réunir un groupe de personnes (20 environ), pendant une vingtaine de minutes, et les faire méditer pour envoyer des intentions de paix et d’amour dans les zones en conflit. Ensuite, les scientifiques mesuraient les effets de l’exercice sur le nombre de combats, de morts ou d’agressions enregistrés durant la pratique mais aussi les heures et jours qui suivaient.
L’expérience, appelée Permanent Peace Projet, a duré deux ans. La première année, les scientifiques ont prouvé que chaque fois que leur groupe se réunissait, les violences chutaient, non pas de quelques points mais, accrochez-vous, de 60% et plus en moyenne ! Oui, vous avez bien lu. Pendant un an, les résultats furent constants et sans appel. Chaque fois que le groupe se réunissait, la même chute des violences. Peu satisfaits d’avoir ainsi prouvé un fait aussi insolite, ils sont allés encore plus loin : combien de monde faut-il pour influencer une population déterminée ?
Racine carrée d’un pour cent
La deuxième année, l’étude s’est concentrée sur cet objectif et il a été prouvé que √1% est le nombre de personne qu’il faut réunir pour impacter 100% de la population ciblée. Si nous parlons d’un groupe initial de 20 personnes, ceci équivaudrait à influencer une population de : 20x20x100 = 40 000 personnes, soit l’équivalent d’une ville française de taille moyenne. Sur cette même base de calcul, un groupe de 8.944 personnes suffirait à influencer 8 milliards d’individus, soit l’humanité entière.
Les effets bénéfiques de l’expérience se sont poursuivis pendant toute la période d’expérimentation mais, sitôt celle-ci finie, tout est revenu à sa triste « normalité ».
Cette expérience a été renouvelée des dizaines de fois dans le monde entier, avec toujours les mêmes conclusions. Planétaire.
Croyez-le ou pas (j’avoue que c’est difficile), ces trois années ont été les moins meurtrières de notre histoire récente ! Mieux encore, des évènements « impossibles » ont eu lieu pendant cette période comme la chute du mur de Berlin ou la fin de la guerre d’Afghanistan, un nœud gordien vieux de 20 ans, alimenté par l’ancienne URSS. C’est gros, je vous l’accorde. Mais… Et si c’était vrai ?
Et vous dans tout ça ?
Pensons deux secondes aux implications des études… Pour vous amuser, appliquez le calcul à votre entreprise : multipliez le nombre de salariés par lui-même (le carré qui vous permet d’éliminer la racine carré dans √1%) puis multipliez le résultat par 100 (pour passer de 1% à 100%). Vous obtiendrez ainsi la taille de la population que vous pouvez influencer, si les intentions sont alignées au sein de l’entreprise.
