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Les Peurs nous maintiennent-elles en vie ?

Découvrez le processus pour travailler ses peurs, une aventure à la découverte de nos croyances et de nous-même.
Ramuntxo Ithurry
Spécialiste du changement et des dynamiques de groupe il s’est spécialisé en neurosciences appliquées. Que ce soit pour l’équipe ou les collaborateurs, avoir une meilleure connaissance du fonctionnement de son cerveau change radicalement son rapport à la performance et sur la réussite au travail.

Si vous souhaitez écouter l’article en version audio :

Les peurs nous aident à nous améliorer ou, au contraire, contribuent à notre “destruction”. Partons en voyage autour de ses mécanismes pour grandir et faire grandir !

Ce n’est pas la peur d’entreprendre, mais la peur de réussir qui explique plus d’un échec. Trop d’entre nous ne vivent pas leurs rêves, car ils vivent leurs peurs. Ramuntxo Ithurry

Ce qu’il
faut savoir

Ce qu'il faut savoir

Quel serait notre vie si nous n’avions plus peur ?

 

Si réellement on n’avait peur de rien, serions-nous en vie après avoir traversé une route à forte fréquentation, quelle serait notre réaction face à un prédateur ou face à un gigantesque feu de forêt ?

La peur est une émotion d’anticipation qui nous informe d’un danger à venir explicite ou implicite et nous invite à nous protéger ou à nous préparer.
Ce qui est certains, c’est que la peur anime notre vie, nous protège et qu’elle est indispensable à notre survie.
Elle existe depuis la nuit des temps. Si on revient au temps des cavernes, ceux qui n’avaient pas peur et qui sortaient de la grotte seuls avaient peu de chances de revenir… Et force est de constater qu’on a donc de grandes chances d’être des descendants de ceux… qui sont restés dans la grotte.

La peur est une réaction préventive qui nous incite au mouvement et qui nous prépare à nous protéger. C’est une réaction affective que se manifeste dans notre corps par des mouvements neurovégétatifs : pouls qui s’accélère, palpitations…
Notre corps se prépare à notre insu et réagit même souvent sans qu’on ne maitrise quoi que ce soit.

Un bond en arrière à la vue d’un serpent, est un réflexe pour la plupart des gens. Ce comportement illustre bien qu’une des fonctions de la peur est de faire appel à notre mémoire archaïque, une forme de programmation car on ne croise pas des serpents tous les jours !

Du point de vue des neurosciences, nos peurs et notre cerveau travaillent en tandem pour nous maintenir en vie dans un environnement hostile. Alors qu’en est-il pour notre monde actuel ? Quels sont ces peurs que l’on ressent face à une nouvelle situation, un projet innovant ou un simple changement d’habitude ?

Les études en neurosciences ont révélé que ces peurs peuvent activer les mêmes régions cérébrales que celles impliquées dans les menaces réelles…

Rythme cardiaque et respiration qui s’accélèrent, muscles qui se tendent au démarrage de l’écriture de cet article, la peur de la page blanche, la peur d’être jugé m’ont poussé à vraiment mettre de côté la poursuite de cet article. Plus je m’y suis penché, plus je l’ai repoussé.

En approfondissant le sujet, il s’agissait au final juste une réaction « normale » de fuite ancrée au plus profond de moi et de mes réflexes archaïques.

 

 

 

Mais de quoi ai-je réellement peur ?

 

La liste des peurs est très riche mais on peut en regrouper pas mal sous une famille « la peur de réussir ». Réussir c’est surtout risquer de perdre quelque chose, la fin d’un parcours qui amène vers un autre inconnu, ne plus avoir de choses à faire. L’important est de bien identifier cette menace et de s’assurer qu’elle est bien réelle. Car dans notre fonctionnement, notre cerveau va toujours privilégier de façon automatique notre sécurité. Face à cette menace, une réaction qui va garantir notre survie nous empêchant souvent d’explorer de nouvelles voies et de saisir les opportunités qui se présentent à nous.

 

Surmonter ses peurs pour passer à l’action, l’action que l’on décide.

 

Pour moi, il s’agit d’écrire cet article.

La clé : discuter avec ses peurs pour bâtir de nouveaux chemins neuronaux et des mécanismes en phase avec ce que l’on veut faire et être.
C’est fou le nombre d’histoire que l’on peut se raconter pour ne pas passer à l’action.

« Ce n’est pas parce que c’est difficile que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas que c’est difficile. ». Merci Sénèque, pas le choix pour avancer que d’aller vers sa peur et oser l’action !

 

 

L’idée a été d’accueillir mes peurs inconscientes et les remettre en question.

 

De quoi ai-je peur si je m’accepte ainsi ?
Cette peur existera-t-elle toujours une fois que cet article sera écrit ?

Une fois qu’on a bravé nos peurs, elles n’existent plus… Courage. Pour reprendre Paulo Coelho : « Le courage est la peur qui fait ses prières. »

La peur bloque le désir et comme derrière un vrai désir se cache un besoin, quel est ce besoin qui n’est pas reconnu et qui me bloque.

Trop d’entre nous ne vivent pas leurs rêves, car ils vivent leurs peurs.

Et bien, on est en plein dedans… Alors, qui suis-je pour écrire des articles ?

L’important n’est pas de savoir qui on veut être mais ce que l’on veut faire.
Mon besoin est de partager mon expérience, accompagner pour une meilleure connaissance de soi.

Le fait de ne pas écrire cet article m’empêche de faire quoi, d’être qui ?

Incroyable comment notre cerveau brouille les pistes pour nous protéger.

Nous protéger de qui et de quoi.
Souvent de nous-même.

Jouer avec lui pour identifier ce qu’il pourrait m’arriver de désagréable à la rédaction de cet article.
Rationnellement rien si ce n’est d’être jugé, d’être rejeté.
Lorsqu’on expose ses idées et ses projets au monde extérieur, on se retrouve face aux critiques, aux doutes voir au ridicule.
Il est important aussi de mesurer sa relation avec sa peur. Me concernant ma relation avec cette peur est limitante, ce qui me permet d’aller seul plus loin. Si vous rencontrez une peur qui est relié à votre survie, mon conseil sera de vous rapprocher de professionnel.

Derrière chaque peur se cache une croyance (et vice-versa) et pour moi, celle qui ressort c’est cette peur d’être jugé, cette peur du regard des autres.

Un comble lorsqu’on écrit des articles.

 

 

La peur, une étape dans mon parcours personnel et entrepreneurial.

 

On ne prend jamais vraiment le temps de s’arrêter, de se poser et décortiquer les mécanismes qui nous freinent inconsciemment. On reste dans son fonctionnement, ce qui nous semble bon pour notre écologie.

J’écris des articles mais est-ce bien moi qui les écrit ?

J’ai repris chaque ligne, parcouru des études, repris mes cours, écrit, réécrit, pourquoi ? Pour me rassurer ou pour repousser le regard des autres.
On ne peut changer que ce dont on a conscience, en quoi ce regard des autres influence mes comportements, mes décisions, ma vie.

Le courage n’est pas l’absence de peurs, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur.

Un voyage auprès de ses peurs n’est pas de tout repos mais offre des perspectives d’améliorations sans limites, si on prend la peine et le temps de les écouter.

Une aventure autour de ses croyances et de la connaissance de soi.

J’ai fini cet article et JE compte bien en écrire d’autres.

A suivre dans konxus !

Processus utilisé pour travailler sur ses peurs :

  • Partir d’une situation précise que vous souhaitez transformer.
  • Identifier le problème et la peur associée (peur qui bloque le désir)
  • Le fait d’avoir ce problème, vous empêche d’avoir ou de faire quoi ? La peur bloque le désir et comme derrière un vrai désir se cache un besoin, celui-ci n’est pas reconnu…
  • Le fait que vous n’ayez pas ou que vous ne fassiez pas (le point C) vous empêche d’être quoi ?
  • Si vous ne résolvez pas ce problème, que pourrait-il vous arriver de désagréable si vous vous empêchez d’être ce que vous avez identifié au point D ?
  • Quel est la croyance associée ?
  • Trouver au moins 3 solutions, idéalement 5, vous permettant de résoudre ce problème, transformer votre croyance et passer au niveau supérieur ?
  • Laquelle vous paraît la plus simple à mettre en place et quand allez-vous passer à l’action ?

 

Points
Clés

Points clés

  • La peur est une émotion essentielle qui nous informe des dangers à venir et nous pousse à nous protéger.
  • Elle a une longue histoire d’évolution et a contribué à la survie de nos ancêtres.
  • Nos peurs déclenchent des réactions physiologiques et mentales, nous préparant à réagir face aux menaces.
  • Dans le monde moderne, les peurs peuvent être liées à de nouvelles situations, projets innovants ou changements d’habitudes.
  • Surmonter nos peurs est essentiel pour prendre l’initiative et passer à l’action.
  • Il est crucial de discuter avec nos peurs pour créer de nouveaux schémas neuronaux en accord avec nos objectifs.
  • Les peurs inconscientes peuvent nous bloquer, mais les affronter peut les dissiper.
  • Il est important de se concentrer sur ce que l’on veut faire plutôt que sur qui l’on veut être.
  • Il est essentiel de comprendre notre relation avec nos peurs et de chercher de l’aide professionnelle si nécessaire.
  • Les peurs sont souvent liées à des croyances.
  • Le voyage pour comprendre nos peurs offre des possibilités d’amélioration sans limites.
  • Il s’agit d’une aventure à la découverte de nos croyances et de nous-mêmes.

Aller plus
loin

Aller plus loin

Article de Nature Neuroscience (2019) « Points de vue : Approches pour définir et étudier la peur » : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6943931/#r3

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